J’ai démarré ma carrière en tant qu’Ingénieure en charge des Installations pétrolières d’une grande multinationale. Je me retrouvais, à un peu plus de 23 ans, à gérer une équipe composée de plusieurs hommes en étant la seule femme du site. Le travail était risqué à cause des produits inflammables manipulés.
Et en tant que responsable de l’ingénierie et de la maintenance, j’étais également en charge de tester les réservoirs d’hydrocarbures, rentrer avec les équipements dédiés : appareil respiratoire type sapeurs, testeur de gaz… avant de pouvoir donner tout feu vert aux opérationnels pour démarrer les travaux en toute sécurité. Certains réservoirs ayant une capacité de 15 millions de litres environ.
Je le faisais, sans même me rendre compte ni de mon âge ni de mon statut de femme, et honnêtement je ne voyais pas la différence. Et cela ne me paraissait pas anormal de rentrer en premier pour confirmer que les hommes pouvaient rentrer à leur tour en toute sécurité. J’étais en quelque sorte chargée de préserver la santé et la sécurité de tous ces hommes, et le faire avec professionnalisme et rigueur, c’est tout ce qui comptait. Il s’agissait de vies humaines.
Aujourd’hui avec le recul, je me rends compte de la dimension de la chose. Et surtout que c’était tout à fait normal à mes yeux, car mon père nous avait éduqués de cette façon tous jeunes.
En effet, issue d’une famille avec 9 neufs frères, regretté papa n’a jamais fait la différence dans nos intelligences, filles/garçons. Il regardait la capacité de chacun, sa volonté et détermination et l’accompagnait dans le chemin le mieux pour lui/elle. Quitte d’ailleurs à lui faire prendre des formations professionnelles au lieu de faire de longues études.
Parmi les personnes qui ont eu les plus hauts diplômes se trouvaient d’ailleurs les femmes de la famille. Voici l’héritage que ce père a légué à ses enfants et je me rends compte aujourd’hui de la richesse de ce lègue.
Dédicace donc en ce jour du 8 mars à Tous ces hommes ; pères, frères, maris qui supportent leurs filles, sœurs, femmes dans la voie de la performance et du succès, ce au bénéfice de la société tout entière. Et comme on dit chez nous au Pays : “Goor bakh na, Djiguene bakh na”. En d’autres termes, homme ou femme, chacun a de la valeur !
Bon 8 mars sous le saut de l’entraide et de l’équité!
—
👋🏽 Je Suis Ndèye Ndiaye Cissé Lakh 🌐, Ing. MBA International Paris Executive. Booster de Performance! Co-Auteur du livre “Rising to the Top”-vol. 4, IFEES – GEDC.